Ceux qui me lisent depuis longtemps le savent, j'ai toujours hésité entre coter les albums ou ne pas le faire. Les arguments contre sont clairs : coter une oeuvre d'art, c'est évidemment éminemment subjectif, et franchement assez con. 8/10, ça veut dire quoi? Que 80% des morceaux sont bons? Qu'il est meilleur que 80% des albums sortis cette année, cette décénnie, voire de l'histoire? Doit-on comparer l'album aux autres oeuvres du même artiste? Si un album est "bon" mais moins bon que le précédent, doit-il en souffrir pour autant?
En faveur des pour, c'est plus clair : quand j'ai décidé la première fois de suppiimer les cotations, j'ai perdu des lecteurs, et reçu pas mal de mails me demandant de les remettre. Je l'ai fait.
Entre rien et la classique cote sur dix, différents systèmes coexistent, des plus imagés (les étoiles, les "n fois logos") aux plus obscurs (le fameux système décimal de Pitchfork : Joanna Newsom, 9.3 ou 9.4?) en passant par les fantaisistes (les taches de Psychotonique). Mais finalement, ils ont tous le même but, et c'est justement celui-là que je refuse.
Conséquence : je refais marche arrière, et je supprime ce système de cotation, sans doute pour toujours. J'ai trop de fois hésité au moment de mettre la cote, et quand on passe autant de temps à balancer entre 6 et 7, pour finir à 6,5 (peut-être ma cote préférée, et une qui ne veut rien dire), on se fourvoie fatalement.
La compétition est déjà présente partout, de toute façon. Entre le nombre de MTV Awards que Linkin Hotel remportera et qui de Fortis ou Dexia se plantera le plus en bourse, l'art n'y a pas sa place. Et si je dois perdre des lecteurs, ce sera ceux qui ne prennent pas le temps de lire l'article et de comprendre qu'il ne peut se résumer à un bête chiffre. Pour tous ceux-là, les autres canaux ne manquent pas, pour Music Box, on s'arrêtera au texte, avec toutefois une conclusion qui sera (comme actuellement) écrite pour résumer mon point de vue, de manière nettement plus nuancée et prismique qu'une cote ne pourra jamais faire.
En faveur des pour, c'est plus clair : quand j'ai décidé la première fois de suppiimer les cotations, j'ai perdu des lecteurs, et reçu pas mal de mails me demandant de les remettre. Je l'ai fait.
Entre rien et la classique cote sur dix, différents systèmes coexistent, des plus imagés (les étoiles, les "n fois logos") aux plus obscurs (le fameux système décimal de Pitchfork : Joanna Newsom, 9.3 ou 9.4?) en passant par les fantaisistes (les taches de Psychotonique). Mais finalement, ils ont tous le même but, et c'est justement celui-là que je refuse.
Conséquence : je refais marche arrière, et je supprime ce système de cotation, sans doute pour toujours. J'ai trop de fois hésité au moment de mettre la cote, et quand on passe autant de temps à balancer entre 6 et 7, pour finir à 6,5 (peut-être ma cote préférée, et une qui ne veut rien dire), on se fourvoie fatalement.
La compétition est déjà présente partout, de toute façon. Entre le nombre de MTV Awards que Linkin Hotel remportera et qui de Fortis ou Dexia se plantera le plus en bourse, l'art n'y a pas sa place. Et si je dois perdre des lecteurs, ce sera ceux qui ne prennent pas le temps de lire l'article et de comprendre qu'il ne peut se résumer à un bête chiffre. Pour tous ceux-là, les autres canaux ne manquent pas, pour Music Box, on s'arrêtera au texte, avec toutefois une conclusion qui sera (comme actuellement) écrite pour résumer mon point de vue, de manière nettement plus nuancée et prismique qu'une cote ne pourra jamais faire.
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