mercredi 15 octobre 2008

0,5/10


Ceux qui me lisent depuis longtemps le savent, j'ai toujours hésité entre coter les albums ou ne pas le faire. Les arguments contre sont clairs : coter une oeuvre d'art, c'est évidemment éminemment subjectif, et franchement assez con. 8/10, ça veut dire quoi? Que 80% des morceaux sont bons? Qu'il est meilleur que 80% des albums sortis cette année, cette décénnie, voire de l'histoire? Doit-on comparer l'album aux autres oeuvres du même artiste? Si un album est "bon" mais moins bon que le précédent, doit-il en souffrir pour autant?

En faveur des pour, c'est plus clair : quand j'ai décidé la première fois de suppiimer les cotations, j'ai perdu des lecteurs, et reçu pas mal de mails me demandant de les remettre. Je l'ai fait.

Entre rien et la classique cote sur dix, différents systèmes coexistent, des plus imagés (les étoiles, les "n fois logos") aux plus obscurs (le fameux système décimal de Pitchfork : Joanna Newsom, 9.3 ou 9.4?) en passant par les fantaisistes (les taches de Psychotonique). Mais finalement, ils ont tous le même but, et c'est justement celui-là que je refuse.

Conséquence : je refais marche arrière, et je supprime ce système de cotation, sans doute pour toujours. J'ai trop de fois hésité au moment de mettre la cote, et quand on passe autant de temps à balancer entre 6 et 7, pour finir à 6,5 (peut-être ma cote préférée, et une qui ne veut rien dire), on se fourvoie fatalement.

La compétition est déjà présente partout, de toute façon. Entre le nombre de MTV Awards que Linkin Hotel remportera et qui de Fortis ou Dexia se plantera le plus en bourse, l'art n'y a pas sa place. Et si je dois perdre des lecteurs, ce sera ceux qui ne prennent pas le temps de lire l'article et de comprendre qu'il ne peut se résumer à un bête chiffre. Pour tous ceux-là, les autres canaux ne manquent pas, pour Music Box, on s'arrêtera au texte, avec toutefois une conclusion qui sera (comme actuellement) écrite pour résumer mon point de vue, de manière nettement plus nuancée et prismique qu'une cote ne pourra jamais faire.

dimanche 5 octobre 2008

La pertinence de la critique rock


Un de mes webzines préférés, Drowned In Sound, a publié un article assez intéressant, écrit par Sean Adams, sur la pertinence des critiques négatives d'albums à notre époque. En gros, l'idée est : vu qu'on peut trouver plus ou moins tout, très rapidement et facilement (autant les albums que les critiques s'y rapportant), est-ce que les critiques négatives servent encore à quelque chose, vu qu'il suffit de préécouter l'album sur myspace ou ailleurs, ou de lire les différentes réactions des auditeurs via forums et commentaires de blogs/webzines. L'idée se défend, évidemment, mais pourquoi ne pas pousser la réflexion un peu plus loin : quelle est, s'il en reste, la pertinence d'une critique d'album rock.

Il fut un temps, et pas si éloigné, où les critiques rock pouvaient faire la pluie et le beau temps, faire et défaire des carrières. Un article dans un magazine ou un journal crédible, et les ventes s'envolent, une critique saignante et le split, ou du moins le renouvellement, n'était pas loin. Dans le petit monde de la presse francophone belge, Le Soir et le Télémoustique étaient sans doute les deux organes les plus crédibles, et dans le cas du second, cela faisait carrément partie de sa réputation.

On le sait, les impératifs commerciaux les ont rattrapés : les rapports étroits entre certains journalistes et les services marketing des maisons de disques ont transformé leurs pages en publireportages pathétiques et mal informés : on se souviendra de l'affaire dEUS, et pour plus de détails, on ira lire le blog de Serge Coosemans, qui manque rarement l'occasion d'arroser ce type de personnes.

Ceci dit, dans une époque pré-internet, ma source préférée d'info rock, c'était les magazines gratuits RifRaf et Mofo, qu'on trouvait chez les disquaires et salles de concerts. L'un a disparu, l'autre a assez dégénéré, mais il reste que ces médias étaient directement les précurseurs des webzines : on pouvait y raconter plus ou moins n'importe quoi, tout en était plus ou moins n'importe qui (je le sais, j'y ai participé ;) ) Tendre souvenir humide, j'achetais parfois des cd avec comme seule base un article publié dedans, je n'écoutais que fort rarement la radio. Alors, oui, évidemment, j'ai parfois été déçu, mais souvent ravi de découvrir de nouvelles choses.

Mais maintenant? Last.fm, Myspace, bientôt un gros module musique sur Facebook : il suffit de passer un minimum de temps online pour pouvoir écouter ce qu'on veut (et pas ce qu'on nous propose), et qui a besoin de lire une opinion extérieure, si on peut carrément écouter le disque? Et je ne mentionnerai qu'à peine la voie illégale, permettant d'outrepasser totalement la phase "j'achète? Ou pas?", la remplaçant par une écoute plus attentive et aisée qu'en magasin, avec une conclusion pouvant être similaire (oui, pas mal de "pirates" finissent par acheter l'album).

Bref, le "pouvoir" donné aux critiques rock est maintenant à la disposition de chacun : même les sacro-saintes "copies promo", quand elles existent encore, se retrouvent sur le net en même temps pour tout le monde. Donc, pourquoi continuer à écrire?

On peut trouver plusieurs raisons, au degré de prétention variable. Je prendrai celle-ci : critique rock, c'est comme artiste, ce n'est pas une profession, mais une passion. Elle ne permet pas de vivre? Mais tant mieux : l'indépendance est à ce prix. Il faut continuer à écrire, continuer à alimenter blogs et webzines, commenter et poster, pas nécessairement pour alimenter la polémique, mais pour donner un choix.

Parce que de toute façon, une critique dans un journal n'a jamais forcé personne à acheter un disque. Mais un article quelque part, n'importe ou, pourra toujours pousser quelqu'un à aller voir plus loin. Avant, c'était le disquaire, maintenant ça sera Deezer, Last.fm, Myspace ou (argh) iTunes. Mais l'important, c'est de donner le choix, y compris le choix d'ouvrir la boîte de Pandore et de se faire insulter en commentaires (ou de faire ça ). C'est dans ce rôle d'initiateur de discussion et de secoueur de conscience que le critique rock peut retrouver sa place. Mais ce n'est plus au bar VIP d'un festival d'été.

mercredi 23 avril 2008

Tiens, des nouvelles de Trent


Ce blog ne va pas devenir quasi uniquement dédié aux aventures stéréophoniques de Trent Reznor, mais bon... Hier, ce brave Trent a proposé aux radios un nouveau morceau de Nine Inch Nails, totalement inédit, Discipline. Ce qui est surprenant, vu que le dernier album de NIN date de quelques mois (le fameux Ghosts I-IV), et que c'était son troisième album en quatre ans.

Et ne voilà pas que ce pirate des temps modernes annonce quelque chose pour dans deux semaines, via son blog (nin.com). C'était déjà la même méthode pour Ghosts, donc, va-t-on voir un nouvel album de NIN, en téléchargement gratuit et légal, ou est-ce que Reznor va nous prendre une fois de plus par surprise? Vu le morceau, je parie les 400 mb de l'album en FLAC que ce sera la suite annoncée (mais jamais confirmée) de Year Zero.

On verra dans treize jours, mais en tant que fan de musique et de libertés, je suis impatient. Pour rappel, il a fallu attendre six ans entre The Fragile et With Teeth.

vendredi 18 avril 2008

Beaucoup de bruit pour rien, suite et fin


Quel magnifique exemple de manipulation... Alors qu'il y a quelques jours l'opinion générale (et la mienne) était de vilipender le clan dEUS pour pratiques mercantiles inacceptables, les tables ont tourné, et c'est maintenant le journal Le Soir (et en particulier l'inénarrable Thierry Coljon) qui est tourné en ridicule. Après toute une série de cafouillages mineurs, qui a culminé avec cette magnifique affaire du gribouillis-qui-n'est-pas-vraiment-une-signature, on apprend via le site du Morgen (journal néérlandophone a aussi brisé l'embargo) qu'une seconde séance d'interviews, non soumises à ces conditions, est organisée le 18, soit ce vendredi.

Je vais donc arrêter d'évoquer cette stupide histoire, qui aura apporté deux enseignements : d'abord, on pouvait le prévoir, une grande partie de l'industrie du disque n'est composée que de marchands de tapis sans scrupule : ces 25 000€ sont quand même scandaleux en soi. Ensuite, le comportement du journal Le Soir (ou plutôt de sa rédaction incapable de gérer correctement la situation), mons prévisible, est inquiétante, car n'obéissant à aucune logique. Ce n'est pas la première fois qu'un média censé être indépendant et de qualité perd les pédales, et ce ne semble pas être un coup de mou momentané : la tendance perdure.

Et ça, ce n'est pas bon non plus.

lundi 14 avril 2008

Beaucoup de bruit pour pas grand chose : l'”affaire” dEUS vs/& Le Soir


On savait depuis longtemps que Tom Barman avait la grosse tête, mais là on atteint des records. Les médias n'ont pas le droit de révéler la tenue des interviews avec le groupe avant le 15 avril (enfin, Barman, quoi, qui les autres sont n'a plus vraiment d'importance depuis que Trouvé et Carlens sont partis, il y a déjà bien longtemps) sous peine d'une astreinte financière de 25 000€.

C'est le journal Le Soir qui a révélé l'info via son blog Frontstage, en annonçant qu'ils ne parleraient pas du groupe, et juste un peu après la date fatidique. Ils vont même jusqu'à censurer le titre de l'album. Mais un peu plus tard, le même journal change d'avis, et décide de briser l'embargo, au risque de payer cette astreinte. Forcément, l'affaire prend de l'ampleur, certains quotidiens suivent le mouvement (De Morgen) tandis que d'autres refusent (De Standaard).

Qu'en penser? Evidemment, une telle initiative de la part de Barman/dEUS/Universal est inacceptable, et peut clairement mettre en danger la liberté de la presse. Mais ce qui est nettement plus questionnable, c'est le fait que Le Soir annonce un boycott presque total, pour finalement publier l'interview (deux jours avant la date de levée de l'embargo), et donc, contenter tout le monde : ses lecteurs, certes, mais aussi finalement dEUS et Universal. En effet, l'interview est passée, et avec nettement plus de bruit que prévu, ce qui ne devrait pas faire du mal aux chiffres de vente (de l'album et du journal). Et si, en plus, Universal empoche les 25 000€, la situation win-win sera totale. Enfin presque, parce que la crédibilité de certains médias en prend un (nouveau) coup.

La position du Soir manque cruellement – et c'est un comble! - d'honnêteté intellectuelle, alors que le représentant du Télémoustique a, quant à lui, simplement refusé les termes du contrat, et donc l'interview. Même si je n'ai pas souvent été tendres avec eux, je trouve que c'est l'attitude la plus intègre.

Au début de l'histoire, je pensais moi aussi ne pas parler de l'album, mais finalement, ce serait ça, la restriction de la liberté d'expression : ne pas donner son avis sur un disque que je trouve d'ailleurs assez moyen.

Tout cela n'empêchera pas Vantage Point de se vendre, ni à la masse de touristes mal informés d'assister à leur concert de clôture de Rock Werchter 2008, mais, à une époque où certains artistes tentent de trouver une nouvelle direction durable, il est navrant de voir que d'autres considèrent leur public comme des moutons au portefeuille rempli. J'espère qu'il se rendront compte de leur erreur.

Oh, et l'album? Je l'ai écouté “par hasard” (amusant de voir les résultats qu'on peut obtenir en tapant “dEUS + Vantage Point” sur Google), et non seulement on va encore se demander si Barman a abadonné son génie en Espagne en enregistrant The Ideal Crash, mais en plus, ça va se vendre, c'est assez consensuel (pour être poli) pour ça.

Bref, beaucoup de bruit pour pas grand chose, une fois de plus.


Sources et références : le billet original et la justification du changement d'avis (Frontstage), l'assez prétentieux édito de la rédac' chef du Soir, la fort mièvre interview en question et les observations de Serge Coosemans.


Edit : depuis l'écriture de ce billet, un nouvel article a été publié sur le site du Soir. “Il (Thierry Coljon, journaliste) s’exécute dans l’urgence, contraint par le chantage mais en apposant un gribouillis qui n’est ni sa signature ni son paraphe.” Là, on est vraiment dans le ridicule le plus total. Un gribouillis? C'est une blague?


vendredi 7 mars 2008

Trent Reznor vs The Record Industry, part III


Il avait prévenu. D'abord, lors de sa séparation peu amicale avec sa maison de disques Universal, ensuite, de manière plus sybilline, lors d'un message bloggé il y a deux semaines : ”two weeks”.

Lundi 3 mars était le jour de la concrétisation. Sans tambour ni trompette, Reznor annonce la disponibilité du nouvel album de Nine Inch Nails, Ghosts I-IV. On a dit que la sortie de In Rainbows allait révolutionner la manière dont la musique est vendue, ce fut en fait un gros pétard mouillé (mais un pas vers la bonne direction, quand même). Ce que Reznor a fait ici est nettement plus crédible et efficace. Petite description avant explication.


Ghosts I-IV, quadruple album instrumental (36 morceaux, un peu plus de deux heures), est disponible en cinq éditions, toutes via ghosts.nin.com.

Nous avons :

* Ghosts I, la première partie, en téléchargement gratuit et qualité excellente (pas seulement “un peu mieux qu'iTunes”, Jonny Greenwood). En plus de le mettre à disposition sur nin.com, Reznor l'a personnellement uploadé sur The Pirate Bay, mais aussi sur des trackers Bittorrent privés.

* Pour 5$ (avantage pour les Européens, tout ça, même si les frais d'envoi des versions physiques sont élevés), on peut télécharger les quatre parties, même qualité (FLAC, ALAC et mp3 320 kb/s) accompagné d'artwork digital complet et très soigné.

* Ajoutez 5$ et vous aurez en plus un double cd chez vous, à partir du 8 avril. Ca fait environ 7€ pour un double cd. Dommage que les frais d'envoi font plus que doubler le prix de vente.

* L'édition spéciale à 75€ consiste en un double cd (et le download immédiat), un dvd des morceaux en multipistes, permettant les remixes (on en reparle tout de suite), et un blu-ray de l'album accompagné en images.

* Enfin, l'édition limitée ultra luxueuse propose tout cela dans un superbe coffret avec en plus l'album en vinyl lourd, des lithographies exclusives, et signé par Reznor. Les 2500 exemplaires (à 300$) sont partis en quelques heures.

On pourra éternellement gloser sur la valeur des deux derniers packages, mais on ne dira pas que l'album n'est pas distribué au plus grand nombre. Contrairement à Radiohead, on peut avoir un vrai cd pour pas cher, et en attendant des mp3 (ou FLAC) d'excellent qualité.

De plus, le quaduple vinyl et double cd seront vendus en magasin à partir du 8 avril. Il sera intéressant de comparer les prix, et de voir si les revendeurs oseront maximiser leurs profits, déjà parfois étonnamment élevés. Il faut des moyens pour monter une telle opération, c'est évident. Reznor en a accumulé suffisamment pour se le permettre, il reste qu'il n'était pas obligé du tout de le faire : sa masse de fans aurait sans aucun problème claqué 20€ pour un nouvel album.

Il ne l'a pas fait, et a effectué un pas de géant vers la transformation de cette vieille machine dysfonctionnelle. Un tel contrôle de l'artiste sur son oeuvre permet aussi un modèle de distribution différent : on ne doit plus attendre le feu vert des exécutifs pour sortir un disque ; Reznor a déjà annoncé que Ghosts IV ne sera pas le dernier.

Encore un élément plus spécialisé, mais tout aussi important. Ghosts I-IV est rendu disponible via une licence particulière Creative Commons, permettant la distribution, l'échange et la copie de l'album ainsi que son altération dans des remixes, par exemple. En résumé, tant que vous ne vous faites pas passer pour son auteur, vous pouvez faire ce que vous voulez de l'album, y compris le diffuser en P2P sur Internet. C'est une première pour un artiste majeur.

On ne peut qu'espérer la prolifération de tels business models (pour être grossier), en attendant, Reznor mérite vos 10$ (au minimum), et les miens. Au minimum. L'album? Excellent, on en reparlera très vite.

lundi 28 janvier 2008

Radiohead - In Rainbows CD2



On aurait tendance à s'y perdre, et ce serait dommage, remettons donc un peu les choses en place. In Rainbows est d'abord sorti en téléchargement à prix choisi par l'utilisateur, quelques semaines avant sa sortie physique, le 31 décembre dernier. On ne peut maintenant plus le télécharger de cette manière, il faut passer par des services payants de download, de type iTunes. Mais entre les deux modes de diffusion, Radiohead a proposé aux fans le discbox, édition luxueuse comprenant l'album en cd et double vinyl, de l'artwork tangible et virtuel, et aussi - surtout? - un second album avec huit morceaux inédits. Vu que le box est sold out, il n'y a plus de moyen légal de se procurer les morceaux (si ce n'est l'évident ebay), et c'est d'autant plus dommage qu'ils valent très largement le déplacement.

Il ne faut pas parler de second album, car il est court : 27 minutes, 8 pistes dont deux courts instrumentaux. Ce ne sont pas non plus des "faces B" dans les différents sens du terme, mais plutôt des morceaux aboutis, joués en concerts, qui ne collaient cependant pas avec le concept In Rainbows, ce qui se vérifie à l'écoute. MK1 ouvre le disque, une courte intro basée sur les notes de Videotape. D'ailleurs, si l'on écoute numériquement les deux disques l'un après l'autre, il n'y a pas de pause, comme si le deuxième disque était la suite de In Rainbows, ce qui est une théorie discutable, mais qui peut tenir la route.

Si c'est la suite, alors, c'est une suite nettement plus expérimentale. IR, on le sait, est un album relativement classique, et plutôt positif en terme d'ambiance. Down Is The New Up, premier vrai morceau ici, aurait pu s'y retrouver, mais son ambition (et son titre) aurait attiré trop d'attention. Carrément cinématographique, il prend toute son ampleur épique avec l'arrivée des cordes, avant que Thom Yorke se mette à chanter très haut. Certainement un des meilleurs morceaux sortis par Radiohead en 2007, mais qui aurait effectivement sonné bizarre sur l'album. Last Flowers aurait pu aussi y être, mais en concurrence probable avec l'immense Videotape. Oui, c'est encore une lamentation classique piano/guitare de Yorke, mais qui reste notable par sa simplicité et son absence totale de programmation. De l'autre côté du spectre, Bangers 'n Mash est menaçant, et démontre les talents de batteur de Phil Selway ainsi que l'inventivité toujours incontournable de Jonny Greenwood. Et pour faire encore plus différent, Up On The Ladder, quant à lui, est totalement trippant, grâce (ou à cause?) d'un beat hypnotique et des claviers ensorcelants.

Le dernier morceau dénote aussi de l'ambiance d'In Rainbows : 4 Minute Warning dépeint les actions et pensées d'un être humain, quatre minutes avant une catastrophe de type nucléaire. Pas bien drôle, mais au moins, on retrouve autre chose que le Radiohead de All I Need. Pas qu'All I Need soit mauvais, bien sûr...

Le statut de ces morceaux reste donc étrange, et toujours en suspens en attendant une éventuelle sortie officielle. Reste que quiconque est un peu intéressé par Radiohead ou In Rainbows se doit de les dénicher, car passer à côté serait une erreur.