vendredi 11 juin 2010

Premier tour Groupe A : Uruguay - France


Uruguay : Porfiados, groupe punk basique. Genre, trois accords, et encore. Ca ne casse pas trois pattes à Joey Ramone qui a de toute façon déjà cassé sa pipe, mais hey, pas facile de dénicher des groupes rock uruguayens en trois minutes (quand je vous parlais d'exercice de style). Quatre morceaux en écoute sur Myspace, comme quoi, Myspace, ça sert encore un petit peu à quelque chose. Mais ils ne jouent pas assez vite.

France : Down To Earth. En fait, je fais juste ça pour faire plaisir à mon pote Matt Showman. Parce que c'est un type formidable, qui vient de fêter les cinq ans de son label, Yr Letter Records. Mais aussi parce que Down To Earth, comme je l'ai raconté il y a quelques semaines, ce n'est pas mal du tout, c'est même très bien. Une preuve? Voilà :


Score final : Uruguay - France 1 (2 3 4) - 2

Premier tour Groupe A : Afrique du Sud - Mexique


Afrique du Sud : Springbok Nude Girls, un des groupes rock les plus célèbres du pays, actifs depuis 1994. Malgré le nom pourri et leur look, hmm, mitigé, musicalement, c'est assez sympa. Une sorte de pop-rock légère, qui peut parfois faire penser à Police ou à n'importe quel groupe alternatif qui n'a pas envie de faire trop de bruit, mais qui est capable d'écrire des chansons décentes. On est quand même parfois surpris par une touche de disto limite grunge, c'est cool, en fait. Mention spéciale au saxophone, le genre d'instrument que j'ai l'habitude de détester, mais qui ajoute une touche de légèreté, de subtilité. Une bonne découverte pour commencer.


Pour vous faire une idée, voici Genie. Le groupe a sorti un compilation, appelée Goddank Vir Klankeen écoute sur Spotify.



Mexique : Zoé, aussi apparemment assez populaires au pays des catcheurs masqués. Un best of aussi, toujours sur Spotify, me permet d'écouter une musique assez psyché, avec pas mal d'électro et un chant assez bon, en espagnol, bien sûr. La partie électro fait parfois assez cheap, genre clavier Casio acheté au rayon enfant du supermarché du coin, mais j'imagine que ça fait leur charme. Leur reprise de I Want Your Sex est presque aussi pourrie que le Faith de Limp Bizkit, n'empêche. Youtube nous propose quelques trucs, notamment Rockanlover. Faut juste pas trop s'occuper des images, moi, je vous donne ce que je trouve :)









Score final : Afrique du Sud - Mexique 2-0

jeudi 10 juin 2010

The 2010 MBO World Cup


Oui, je me plains de ne pas avoir assez de temps pour écrire, et j'arrive encore à commencer des nouveaux projets. Hier Indie Music Box, aujourd'hui, un truc très ponctuel, dont l'idée est arrivée dans mon cerveau tel Yesterday pour Macca. Si. J'espère juste que je tiendrai le coup, parce que c'est un minimum ambitieux, comme truc.

Voilà : pour chaque match de la Coupe du Monde de Foutebaule, je vais trouver deux groupes "rock" locaux, et les faire s'opposer. 'Ttention : je *hais* (avec un h très aspiré) la compétition. Vingt-deux cons autour d'un ballon, passe encore, mais dans le rock, c'est juste stupide. Mais je vais quand même le faire, avec le plus de second degré possible.

De même, je n'ai ni le temps, ni l'envie de faire une étude comparative de la scène rock de chaque pays. Mes sélections sont excessivement subjectives et totalement arbitraires. Et je vois bien d'ici que je serai tôt ou tard (tôt) pressé par le temps, donc, si vous avez un groupe rock au Ghana qui est bien référencé par Google, je vais parler de vous.

Mais j'espère faire de chouettes découvertes, j'ai déjà pu en faire, d'ailleurs. Je suis aussi ouvert à toute suggestion, vu que j'ai au moins besoin de trois groupes par pays, histoire de couvrir le premier tour.

Je ne promets pas d'être systématiquement à jour avec le tournoi, mais je profiterai des jours de repos pour rattraper l'évident retard qui sera accumulé. Et pour le fun, je vais suivre les résultats du "vrai" tournoi, même si les miens sont différents, sinon on va nécessairement avoir Japon-Corée du Sud en finale.

On commence demain, avec Uruguay - France et Afrique du Sud - Mexique.

Alea Iacta Est, Panem et Circenses, Hey Ho Let's Go, Gabba Gabba Hey.

mardi 1 juin 2010

Tumblr + Soundcloud + Labels indé et autoproductions = Indie Music Box


C'est un de mes projets depuis... toujours, en fait. Depuis que j'écris, j'ai envie de faire parler d'artistes qui, justement, n'ont pas toute une machine marketing derrière eux, mais qui valent largement l'intérêt. Groupes signés sur un label indépendant, artistes autoproduits, tous n'ont pas, évidemment, la "chance" de trouver facilement leur public.

De plus, depuis que j'écris pour Shoot Me Again, webzine spécialisé dans l'alternatif/indé, je reçois constamment de la musique, souvent très bonne, d'artistes qui veulent tout simplement qu'on parle d'eux.

Pour différentes raisons, je l'ai très peu fait jusque maintenant, mais l'association de deux outils web vont permettre de changer tout ça.

Dorénavant, quiconque voudra me soumettre un morceau pourra l'uploader sur ma dropbox Soundcloud. J'écouterai le morceau, et je le publierai systématiquement sur mon nouvel audioblog Tumblr, Indie Music Box.

Ensuite, si l'envie et le temps le permet, je pourrai parler du groupe, de l'EP, de l'album en question sur Shoot Me Again, par exemple.

Donc n'hésitez pas, et plutôt que d'envoyer un mail comme tout le monde, passez par Soundcloud, c'est plus simple et plus interactif. Il suffit de cliquer le bouton ci-dessous.

Send me your track

samedi 29 mai 2010

Nouvelle playlist


Malgré quelques errances matinales de Mixpod, une playlist 100% renouvelée est online. Je n'écrirai pas de post à chaque playlist, mais ici, cela méritait quelques explications.

Arcade Fire - The Suburbs : les Canadiens viennent d'envoyer un 12" à quelques magasins indé, avec deux nouveaux morceaux, probablement extraits de l'album The Suburbs, qui sort le 2 août. L'autre morceau s'appelle Month of May, et est assez rock n roll.

Vampire Weekend - Jonathan Low : mystère de la vie, les BO des films Twilight sont assez bons, à quelques exceptions (oui, Muse). Voici un inédit de VW assez original, avec une grosse orchestration et une acoustique 12-cordes.

NERD - Hot-N-Fun : les nouveaux trucs de Pharrell Williams n'intéressent plus grand monde, mais sait-on jamais. L'album Nothing sort le mois prochain.

How To Destroy Angels - The Believers : Trent Reznor + Atticus Ross + Mariqueen Maandig Reznor. En gros, NIN + une fille qui chante. Mais on peut quand même leur laisser une chance. EP en download gratuit le 1er juin.

Klaxons - Flashover & Korn - Oildale : tous deux produits par Ross Robinson, l'un est le fruit d'un groupe qui risque de conquérir le monde très bientôt, l'autre ... c'est fini depuis bien longtemps.

Built to Spill - Your Weather : absolument pas nouveau du tout, mais je ne les connaissais pas bien, et ils m'ont laissé une bonne impression avant Dinosaur Jr à Bruxelles, donc voilà.


In related news, je compte migrer Music Box vers Wordpress + mon propre hébergement, pour éviter le harcèlement de Google et avoir plus de flexibilité/contrôle. Mais minute quand même.

samedi 8 mai 2010

Quelques mises à jour...


1 D'abord, comme j'ai écrit sur la page Facebook de Music Box il y a quelques jours, j'aimerais beaucoup m'occuper plus de tous ces groupes et labels indépendants et souvent auto-produits, qui m'envoient cds, matériel promo et liens. Certains d'entre eux font des trucs absolument formidables, et je m'en veux de ne pas leur offrir plus. Je vais donc essayer d'en parler plus, et ce sera probablement via Shoot Me Again.

2 Un des défauts de mes pages, c'est un certain manque d'interactivité. Pour tenter d'y remédier, et permettre aux lecteurs d'écouter directement de la musique, j'ai dégagé trois nouveautés : les liens blip.fm en bas d'article, le lecteur mixpod sur Music Box Off (mis à jour régulièrement, nouveautés et coups de coeur) ainsi qu'un lien Spotify pour chaque nouvelle chronique (ainsi que pour l'album de la semaine via Twitter/Facebook) et, dans le futur, des playlists.

3 J'ai ajouté la possibilité de partager les articles sur Twitter, Google Buzz, Facebook + Facebook Like, etc. pour Music Box via une série de petites icônes en bas de chaque article.

4 Bizarrement (enfin, je trouve), on m'a déjà dit plusieurs fois que je devrais offrir la possibilité aux lecteurs de me faire un don via Paypal. J'ai des doutes, mais bon, le bouton est là, à vot' bon coeur.

5 Voilà.

lundi 19 avril 2010

Blur - Fool's Day



Pour une surprise, c'était une surprise. Aux dernières nouvelles, Blur était de nouveau en pause, sans projet à venir. Leur petite tournée estivale, suite à une reformation très attendue, fut énorme : deux Hyde Park remplis, un Glasto triomphant, deux albums live et une compile qui leur faisait enfin honneur. Néanmoins, les quatre membres ne semblaient pas vouloir donner suite à l'aventure, ayant tous d'autres activités : Damon Albarn et Graham Coxon sont toujours dans la musique, Alex James, lui, fait du fromage tandis que Dave Rowntree est devenu avocat et politicien.

L'annonce de Parlophone, en début de semaine dernière, venait donc vraiment de nulle part. À l'occasion du Record Store Day (samedi 17 avril), journée de promotion des disquaires indépendants, le label de Blur édite un vinyl simple face, avec rien de moins que le premier nouveau morceau de Blur depuis 2003 et le premier single avec le guitariste d'origine Graham Coxon depuis 1999. Le vinyl est sorti en édition limitée (1000 exemplaires), ce qui a forcément créé une frénésie quelques heures avant l'ouverture des magasins, et une fameuse activité sur eBay également. C'est pour cela que le groupe a décidé de mettre le morceau à disposition, gratuitement, sur le site officiel du groupe, et en format .wav, s'il vous plaît. Tout le monde peut donc écouter le premier morceau du Blur original depuis plus de dix ans.

Fool's Day commence par un beat sec de Dave Rowntree et une boucle de guitare acoustique. La voix de Damon Albarn arrive quelques mesures plus tard, et on peut déjà en tirer deux conclusions : Albarn a adopté un ton de voix proche de The Good The Bad and The Queen, tout en accentuations londoniennes et il retourne enfin (pour Blur) à un de ses thèmes de prédilection, l'observation et la description de la vie de tous les jours, en l'occurrence la sienne.

On comprend vite le sujet du morceau et son titre : il raconte simplement la journée de Damon Albarn, le 1er avril 2010, jour où il va enregistrer un morceau qui s'appelle... Fool's Day. On suit Damon au réveil (il a rêvé d'un accident d'avion), il allume (forcément) la tv, se sert un café : "another day on this little island". Tout cela est typiquement Blur, certes, mais un vieux Blur, celui de Parklife, qu'on pensait oublié suite aux expériences de Blur, 13 et Think Tank. Musicalement, le premier couplet est assez minimaliste : le beat, la basse ronflante de James, quelques accords secs de Coxon et parfois, une couche de claviers.

Le second couplet nous plonge totalement dans l'anglophilie d'Albarn : il mange du porridge, il emmène sa fille à l'école en passant à côté de Woolworths. Prend le métro, jette un oeil au Westway (l'autoroute, rendue notamment célèbre par Clash), mais c'est en vélo que Damon se rend au boulot, en passant par Ladbroke Grove (où se trouve les locaux de son label world Honest Jon's). Et ce sont ces quatre vers qui seront probablement disséqués par des critiques et fans en quête d'indice sur la prolongation de l'activité de Blur.

Albarn se rend donc en studio, où se passent quelques "forthcoming dramas", qui n'ont que peu d'importance, car ils sont là "for the love of all sweet music." Albarn achève : "we just can't let go". Si ce n'est pas un message définitif sur le fait que Blur ne peut simplement pas, plus, s'arrêter d'exister, alors, je ne sais pas ce que c'est.

Après ce "let go" répété, la guitare de Coxon prend une allure étonnante, qui rappelle carrément les débuts baggy du groupe et l'album Leisure, avec évidemment des années d'expérience en plus. Albarn commence son dernier couplet, qui est nettement plus généraliste : on ne parle plus que de la vie rangée londonienne d'Albarn, mais aussi, par la même occasion, de la condition existentielle occidentale passée sous le tamis du socialisme cher à Albarn : "so meditate on what we've all become", "civil war is what we all were born into, raise your left hand, right, sing", "don't capitulate to the forces of the market place", et, le plus important de tous : "consolidate the love we've had together". Après un dernier rappel du thème ("a cold day in springtime"), les guitares de Coxon peuvent se lâcher : sous un fond d'orgue carnavalesque, d'accords répétés et de feedback, le motif à la Leisure se répète pendant une bonne minute, devenant facilement une de ses récentes performances les plus mémorables.

Trois minutes vingt-sept secondes, pas de refrain, une mélodie simple, une performance fantastique de Coxon et un morceau très riche : pas de doute, c'est Blur, et il ne faut absolument pas qu'ils en restent là.